L’adjudant Marie-Lucie est engagé sur la base américaine d’Al Udeid, au Qatar, sur laquelle un E-3F est déployé depuis déjà deux mois, dans le cadre de l’opération Chammal.
Le souhait de Marie-Lucie de rejoindre l'Armée de l'Air naît après la lecture d’un article du magazine Air actualités. Sa carrière de l’adjudant commence en 2002 et se poursuit sur la base aérienne (BA) 721 de Rochefort, puis l’élément air rattaché 901 de Drachenbronn, en tant qu’opérateur de surveillance aérienne. Actuellement, elle opère sur Awacs en qualité de links manager.
En quoi consiste votre poste à bord d’un Awacs ?
«Je suis chargé d’établir des réseaux de liaison de données tactiques (LDT) et de surveiller leur stabilité dans l’Awacs et sur l’ensemble du théâtre des opérations. C’est un poste éminemment technique à bord et crucial en opérations. Aujourd’hui, ces LDT permettent au commandement d’obtenir un instantané de la situation au-dessus du théâtre. Élément précieux pour orienter la prise de décisions. J’ai également un rôle clé dans la sécurité à bord en tant que runner. Je suis chargé d’approvisionner le personnel embarqué en bouteilles d’oxygène en cas notamment de feu à bord.»
Vous parlez de liaisons de données tactiques, pouvez-vous nous en dire plus ?
«Il en existe plusieurs mais pour l’opération Chammal, nous parlerons de liaisons 16 (L16). Ce réseau permet à tous les acteurs (avions de chasse, centre radar, centre de commandement) de la coalition présents sur le théâtre d’échanger des informations allant de leur position exacte à leur quantité de carburant et de munitions restante, ou encore de leur fournir la position d’une éventuelle menace. Toutes ces informations sont collectées et fusionnées par l’Awacs, puis relayées vers tous les participants. Ce réseau nous permet également d’envoyer aux avions des messages textes, un peu comme des SMS, des flèches sur des points d’intérêt ou de leur assigner des missions sans avoir à leur parler. C’est un peu notre Messenger à nous.»
Sources : EMA/Com
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